Ravel Edition

Cédric Tiberghien à propos de Ravel

Le pianiste Cédric Tiberghien est le récipiendaire d’un International Classical Music Awards 2020 dans la catégorie “Chamber Music” pour un album avec sa partenair Alina Ibraguimova. Ensemble, ils ont gravé pour Hypérion un album de musique de chambre française avec des partitions de César Franck, Louis Vierne, Eugène Ysaÿe et Lili Boulanger (Hypérion). A cette occasion, Cédric Tiberghien répond aux questions de Crescendo Magazine et il évoque également  Ravel. 

Vous avez participé à la nouvelle édition critique du Concerto pour piano et orchestre de Maurice Ravel pour la Ravel Edition. Que représente Ravel pour vous ? 

Ravel est pour moi l’émerveillement. Je l’ai découvert par un enregistrement de ses oeuvres orchestrales sous la direction de Claudio Abbado. J’ai été émerveillé par les couleurs et la poésie de cette musique, en particulier celles de Ma Mère l’Oye. C’est une musique très visuelle, mais cet émerveillement me poursuit toujours à chaque fois que je joue sa musique. Une fois du côté de l’interprète, j’ai pu approcher ce côté magique malgré les difficultés sérieuses que son écriture peut poser. Le Concerto pour piano est une partition fascinante dont je ne me lasse pas du tout. C’est de loin le concerto que j’ai le plus joué, et à chaque nouveau concert je suis dans un état d’éblouissement permanent face à chaque idée, chaque note, chaque invention ou chaque texture de l’orchestre. Il était fascinant de se plonger dans les textes et de réfléchir à certaines questions posées par la partition. C’était à la fois émouvant et intimidant. Mais il était important de rester à une approche humble et ouverte, de soulever des questions mais sans le moindre dogmatisme. Ce fut une aventure formidable.    

Quels sont vos enregistrements préférés de l’oeuvre ? 

J’ai une longue attirance pour l’enregistrement de Samson François ! Certes, on peut en dire des tas de choses, mais cette gravure restera pour toujours dans mon esprit. J’aime aussi beaucoup Arturo Benedetti Michelangeli, car son approche est totalement différente tout comme j’aime la folie de Martha Argerich. Le Concerto pour piano et orchestre n’est pas une oeuvre facile car il faut trouver le bon équilibre entre le respect de l’écriture et une voie personnelle. Le bon dosage entre la brillance, l’expressivité et la pudeur est délicat à agencer. 

Vous pouvez lire l’intégralité de cet entretien sur le site de Crescendo Magazine 

https://www.crescendo-magazine.be/cedric-tiberghien-pianiste/

Ainsi qu’en Espagnol sur le site du Magazine Scherzo  

https://scherzo.es/cedric-tiberghien-alina-ibragimova-y-yo-tenemos-una-misteriosa-alquimia/

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