Ravel Edition

Tzigane

Tzigane




Version violon et piano / version violon et orchestre (1924)

Cette nouvelle édition révisée (Ravel Edition Volume 5) est à l'initiative du violoniste Renaud Capuçon

Création de l’édition révisée violon et orchestre le 8 novembre 2020 par Renaud Capuçon, l’Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo, dir. Fabien Gabel



Edition révisée sous la direction de François Dru

Comité de lecture :  Renaud Capuçon et Julien Szulman (violonistes), Slava Guerchovitch (pianiste), Benjamin Attahir (compositeur), Fabien GabelLudovic Morlot et Pascal Rophé (chefs d'orchestre)


Proposer une édition révisée des deux versions de Tzigane – Rapsodie de concert pouvait relever d’une complète gageure, car si l’on consulte le manuscrit orchestral rédigé en juillet 1924, en dépôt à la Morgan Library de New York, la grande cadence introductive (notée Quasi Cadenza par l’auteur), qui occupe pratiquement la moitié de l’œuvre, est présentée par une unique mesure qui précède l’entrée de l’orchestre. De plus, si l’on compare la partie soliste de ce document autographe de Ravel avec la première édition violon et piano Durand d’août 1924, on constate que le compositeur, en reportant cette partie au sein de l’orchestre, deux mois après sa première avec piano, a commis plusieurs erreurs de copie ou a modifié plusieurs détails de jeu sur des harmoniques ou phrasés – à la suite des premières exécutions à Londres et Paris dans la version avec piano de Jelly d’Arányi et Samuel Dushkin ? S. Zank avait avancé qu’un manuscrit inaccessible, d’une quinzaine de pages, se trouverait dans la Collection privée A. Taverne, mais c’est par la récente communication d’un autre manuscrit violon et piano complet (qui présente aussi la partie de luthéal), conservé avec soin dans les Archives du Palais de Monaco, que nous avons pu sérieusement envisager de présenter cette nouvelle édition.

Ce document, signé de l’auteur et sur lequel figurent les dates d’ « avril-mai 1924 » et la mention « Paris Londres », introduit une cadence complète dont l’étude attentive révèle de substantielles modifications d’écriture, surtout sur les phrases initiales dont les carrures rythmiques, à la lecture de cette partition, ressemblent encore plus à celle de la Rhapsodie hongroise no 2 de Franz Liszt. Même si nous n’avons pas relevé d’intervention scripturale directe de la dédicataire sur ces pages, nous savons qu’elle conseilla Ravel dans l’écriture violonistique de cette czárdas à l’esprit d’air bohémien qui remémore les pièces de genre virtuoses qui provoquaient l’admiration des salons de musique à la fin du xixe siècle. Si l’on regrette que Jelly d’Arányi n’ait pas laissé de gravure « phono » de ce morceau de bravoure, permettant de saisir la part d’un style « improvisé » ou ornementé face à une stricte lecture radicale du texte de l’auteur, les tout premiers enregistrements avec piano, dont celui de Lucien Schwartz, violon solo de l’Orchestre Pasdeloup, publié en janvier 1930 pour le label Gramophone, et qui avait donné Tzigane devant Ravel, nous ont guidé afin de résoudre plusieurs questions éditoriales.  François Dru – septembre 2020 (toute reproduction même partielle est sujette à une autorisation de l’éditeur). 


Les partitions des versions violon et piano et violon et orchestre (Matériel d’orchestre et la Partition d’orchestre) sont disponibles à la vente. Contact : sales@21-music.be.  


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