Ravel Edition


Ravel Edition dans Gaeksuk (Corée du Sud)

Le Volume I de la Ravel Edition est présenté dans l’excellente revue coréenne Gaeksuk (www.gaeksuk.com) - numéro de février ! Nous sommes très honorés que cette publication passionne les mélomanes en Corée du Sud ! Ravel est universel…


The Ravel Edition is now introduced in South Korea due to this dazzling review on Gaeksuk ! Many thanks to our South Korean friends !



W.Mengelberg - RCOA

Note sur la correction de la partie de violoncelles d’après le matériel de W. Mengelberg

Appareil critique – page 111 - Addendum :

Le 8 mars 1930, Willem Mengelberg donne la première hollandaise à La Haye de Bolero. Ce concert est suivi, en moins d’un mois, de cinq reprises à travers les Pays-Bas.

Le 31 mai 1930, dans sa Grande salle du Concertgebouw, Mengelberg grave Bolero pour la firme Columbia. Cette session est la quatrième de l’année sur cette partition. A cette occasion, on entend une modification dans la partie des violoncelles. 

Ravel, Coppola et Koussevitzky ont tous enregistré, de janvier à avril 1930, les dix premières mesures avec trois noires (par mesure) – entrée des croches à la mesure n°10. A la différence de ses collègues, voulant respecter la Partition d’orchestre éditée (sic), Mengelberg demande à son pupitre de modifier la partie qu’il croit défaillante…

Pour rappel, sur le manuscrit déposé à la Morgan Library, Ravel a écrit, à l’encre, des noires jusqu’à la mesure 10. Sur le même manuscrit, il fut ajouté au crayon – sans datation, ni authentification possible de la main correctrice – des croches sur cette même partie de violoncelles, reprenant le mouvement « mécanique » d’octave pianistique, tel inscrit dans la réduction afin d’accompagner les danseurs.

Le site des archives de l’Orchestre Royal du Concertgebouw d’Amsterdam présente la liste des interprétations de Bolero dirigées par W.Mengelberg.  

Remerciements à la Bibliothèque de l’Orchestre Royal du Concertgebouw d’Amsterdam. 





Le Bolero et l’Orchestre royal du Concertgebouw d’Amsterdam

Alors que l’Orchestre royal du Concertgebouw d’Amsterdam, sous la direction de George Benjamin, donne la version “ballet 1928” du Bolero issue du travail de la Ravel Edition, nous allons revenir sur les liens entre cette oeuvre et l’orchestre néerlandais.

Le premier enregistrement de l’oeuvre avec l’Orchestre du Concertgebouw est à mettre au crédit du légendaire Willem Mengelberg. Gravée en 1930 pour Columbia, cette lecture se caractérise par une accélération du chef dont le tempo métronomique passe de 78 à 86 (à la noire), comme le souligne Alain Pâris dans son article “Quelle importance attribuer aux sources enregistrées ? ” écrit pour le volume 1 Bolero de la Ravel Edition. Alors que la plupart des enregistrements du chef sont régulièrement réédités, ce Bolero est étonnement tombé dans l’oubli et quasi-introuvable. Heureusement Youtube permet aux mélomanes de le retrouver et d’apprécier la pâte de ce musicien au rubato caractéristique.


Les archives de l’orchestre nous apprennent que Mengelberg dirigea 14 fois le Bolero au cours des années 1930 et 1931, à travers les Pays-Bas, mais également en Belgique. En 1932, Ravel en personne est invité à diriger son oeuvre à Amsterdam.

Successeur de Willem Mengelberg en 1945, Eduard Van Beinum était un amoureux de la musique française dont il grava de superbes versions des grandes oeuvres de Berlioz, Franck, Debussy et naturellement il s’attaque à celles de Maurice Ravel. En 1958, il enregistra, pour le label Philips, sa version Bolero, elle est régulièrement réédité.

Le décès inopiné de Van Beinum, âgé seulement de 59 ans, permit à un jeune prodige hollandais d’accéder à la direction musicale de l’Orchestre : Bernard Haitink. Grand admirateur de Ravel, le chef enregistra une anthologie Ravel avec naturellement le Bolero en pièce maîtresse (Philips). Cette version est un classique de la discographie, fidèle et solide pièces maîtresse de nombreuses rééditions et compilations.

A la fin des années 1980, Haitink passa le relais au jeune Riccardo Chailly. C’était la période d’expansion du marché du disque avec la diffusion du CD. Chailly avait un contrat avec la firme Decca qui lui permit de multiplier les galettes, toutes des très haute qualité. Son premier disque avec le Concertgebouw fut dédié aux Tableaux d’une exposition de Moussorgski couplé au Bolero. Bénéficiant d’une prise de son de démonstration, ce disque est considéré comme la référence absolue et il est primé dans de nombreuses discographies comparées. Ainsi, France Musique relève, dans une Tribune des critiques de disque : “Riccardo Chailly, plus extraverti, exalte la réitération rythmique jusqu’à l’ivresse. Fermement tenu, son Boléro culmine dans une impressionnante prolifération, parsemé de couleurs lascives, nonchalantes, où des bouffées d’angoisse se fondent à la danse avec une joie inquiétante. Magistral.” !


Retour au concert de la version originale du Bolero

L’Orchestre royal du Concertgebouw d’Amsterdam et l’Orchestre national du Capitole de Toulouse seront les premiers à utiliser le nouveau matériel d’orchestre de la Ravel Edition.


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Concertgebouw d’Amsterdam

Les 17 et 18 janvier 2019, le légendaire Orchestre royal du Concertgebouw d’Amsterdam, sous la direction du chef d’orchestre et compositeur George Benjamin sera le premier orchestre à jouer le Bolero selon la Ravel Edition. L’Orchestre royal du Concertbebouw d’Amsterdam est intimement lié à cette partition : il en a gravé l’une des toutes premières interprétations au disque sous la baguette de Willem Mengelberg mais aussi, sous la direction de Riccardo Chailly, il a enregistré celle qui est considérée comme la meilleure de la discographie. 

Capitole de Toulouse.
L’Orchestre National du Capitole de Toulouse, dirigé par le jeune prodige finlandais de la baguette Klaus Mäkelä, donnera la première en France de la version “ballet 1928” : les 24 et 25 mai 2019 au Parvis de Tarbes et à la Halle aux grains à Toulouse.L’Orchestre national du Capitole de Toulouse porte dans son ADN la musique française avec laquelle il bâtit sa réputation internationale sous la direction de Michel Plasson et de Tugan Sokhiev.

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